Mes Terres d'Exil

Telle une mendiante convoite une magnifique rivière de diamant, Beaucoup trop chère pour être, par elle, possédée, Et beaucoup trop pure pour se poser sur son coeur, de possédée, Il y un Bien que je convoite avidement. Ce Bien, que j'imagine Être, pour...

peinture de Mary-Lydie Joffre- la Mère et l'enfant. Mon coeur ! Quand cesseras-tu donc de te lamenter ? Quel supplice ! pour une mère que ces pleurs sans fin ... Enfant capricieux ! Ne cesseras-tu donc jamais de me tourmenter ? Je sais pourtant, mon enfant...

Je veux, pour composer chastement mes églogues,Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,Et, voisin des clochers, écouter en rêvantLeurs hymnes solennels emportés par le vent.Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,Je verrai l'atelier qui...

Un jour, que je vagabondais dans les rues, J'aperçus un livre qui, tout de suite, me plut; Je sus qu'il m'était dévolu, Ce roman, que je vis, étalé là, en passant : Enfin ! je te tenais dans ma main, cher Maupassant. Ô ! Notre première rencontre ! Ma...

Aujourd'hui, j'ai compris le sens du mot Folie. Elle m'appartient et vous qui me regardez, vous ne la connaissez point. Je vous observe et je suis fière d'avoir touché ce monde que vous n'avez pas atteint jusqu'à maintenant. Cette terre n'accepte pas...

À ce petit être du Ciel épris,La société des Hommes inculqua le Mépris;À ce petit être sans défense,La société des Hommes ne laissa aucune chance. Misérable petit être, tout surpris,Que sa mignonne tête soit mise à prix;Que dans l'intimité de son enfance,La...

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la mêmeNi tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur, transparant, Pour...

La Nature est un temple où de vivants piliersLaissent parfois sortir de confuses paroles;L'homme y passe à travers des forêts de symbolesQui l'observent avec des regards familiers Comme de longs échos qui de loin se confondentDans une ténébreuse et profonde...

Ô toi, ma Belle !Tes yeux, quoique rebelles,Me font penser, à Celles, Dont le coeur porte des ailes ! Dis-moi, belle hirondelle,Lorsque tu déploies tes ailes,T'emportent-t-ellesVers des endroits inconnus du Ciel ? Oh ! belle demoiselle,Fais de moi, ton...

Ô morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires,Et vous ne portez plus le fardeau des misères Du monde où nous vivons. Pour vous le ciel n'a plus d'étoiles ni d'orages; Le printemps, de parfums; l'horizon, de nuages; Le soleil, de rayons. Immobiles...